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Apparaissant vers l’âge de 50 ans, la ménopause n’est pas reconnue en soi comme une maladie mais plutôt vécue comme un bouleversement hormonal, plus ou moins intense selon les femmes. Il s’agit d’une étape clé dans leur cycle de vie puisque ce phénomène marque la fin de leur capacité à pouvoir procréer.
Plusieurs symptômes, notamment d’ordre psychologique, peuvent accompagner la ménopause de ces femmes. Par exemple, le mois dernier, l’anxiété a fait l’objet d’une étude américaine.
Ménopause et état psychologique des femmes
L’accélération du vieillissement démographique fait qu’à l’avenir il y aura de plus en plus de femmes ménopausées dans notre société.
Ce phénomène qui intervient naturellement chez les femmes est précédé d’un autre processus physiologique qui est la péri-ménopause (dont la durée est plus courte et les troubles moins prononcés). Des règles irrégulières ainsi qu’un changement dans les sécrétions hormonales commencent déjà à apparaître bien avant le déclenchement de la ménopause.
Quand cette ménopause survient, différents symptômes plus ou moins importants selon les femmes se manifestent. Il s’agit surtout en premier lieu de facteurs affectant le fonctionnement physiologique de la femme (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, fragilisation de la peau, perte de fertilité, etc) mais pas que…
De nombreuses études sur la ménopause se concentrent beaucoup sur la découverte de potentielles cibles thérapeutiques que ce soit d’un point de vue cellulaire ou moléculaire. Mais peu d’équipes étudient réellement l’impact psychologique qui en découle chez ces femmes.
Ainsi, les quelques études qui ont été menées pour traiter cette question ont pu significativement montrer que les transformations physiologiques observées peuvent conduire à un sentiment d’anxiété, non sans importance.
Néanmoins, lors du relevé de ces résultats, il convient d’être prudent sur le fait qu’il n’existe aucun lien de corrélation entre la manifestation de ces symptômes d’anxiété et le signe d’une dépression constatée chez certaines femmes. La dépression reste indépendante du processus de ménopause.
Des traitements pour mieux supporter ces changements hormonaux
Il n’est pas habituel que les femmes touchées par la ménopause décident de suivre une thérapie pour lutter contre ce phénomène. Dans tous les cas, les seuls traitements actuels mis à disposition permettent surtout une atténuation des symptômes décrits auparavant.
Néanmoins, dans le cas des femmes exposées à une trop forte anxiété, leur quotidien peut être assimilé à un véritable parcours du combattant. Plusieurs solutions peuvent donc leur être proposées.
Pour les femmes présentant un niveau modéré à sévère de leur anxiété, il peut arriver que le médecin leur offre la possibilité de suivre un traitement à base d’antidépresseurs composés principalement par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (SSRIs, Selective Serotonin Reuptake Inhibitors).
Mais, ce type d’antidépresseurs, bien qu’il démontre une efficacité remarquable sur la réduction de l’anxiété, reste limité à une certaine population de femmes. En effet, de nombreux effets secondaires touchant entre autres la sexualité (baisse significative de la libido), concerneraient une bonne moitié des utilisatrices.
À savoir ! Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont une classe d’antidépresseurs parfois administrés dans le traitement des comportements anxieux ou obsessionnels-compulsifs. Ils agissent, en bloquant dans le cerveau, la recapture d’une petite substance, la sérotonine, connue pour avoir des effets dans divers troubles psychiatriques tels que stress, anxiété, phobies, dépression.
D’autres modèles d’antidépresseurs sont aussi disponibles sur le marché et présentent également des résultats encourageants dans le traitement de l’anxiété mais leur utilisation reste limitée en raison d’autres effets secondaires.
Quel qu’il soit, comme chacun des traitements précédents reste associé à de multiples effets secondaires, la meilleure thérapie préconisée par les médecins reste l’adoption d’une meilleure hygiène de vie.
Et cela, par exemple, passe par l’adhésion à une activité sportive ou des séances de relaxation qui permettent de créer un véritable sentiment d’apaisement chez ces femmes très anxieuses.
Lucie B., Biologiste spécialisée en E-santé
– Association française pour l’étude de la ménopause. AFEM. – Consulté le 14 juin 2017.
– Dossier sur la ménopause. INSERM. Dr Pierre-Yves SCARABIN. Octobre 2012.